Kotocha


Je refais du Taxi/bus/taxi /bus pour arriver à Kotococha au sud de Puyo où vivent (à priori) des ethnies qui accueillent des touristes. En sortant du bus, une fille m’accoste en me demandant ce que je fais là. Je lui dis que je suis venu découvrir les ethnies, elle me demande de la suivre. Je rencontre donc Irma de la tribu des kichwuas et sa fille panga (qui veut dire feuille). Elle me montre ma « chambre » une cabane en bambou avec des lit et des moustiquaires. Un groupe de six touristes arrive et Irma m’invite à m’installer avec eux. Au programme danses et peintures traditionnelles. Les touristes sont invités à s’habiller et se peinturlurer comme eux… Je fuis…

Je reste sur le côté à jouer avec un perroquet et en discutant avec les habitants de la communauté. Je me demande ce que je fais ici et je crains d’être tombé dans un repaire de touristes…

Les touristes étaient juste de passage. Ils repartent aussi vite qu’ils sont venus, et c’est tant mieux ! Irma veux me faire rencontrer son beau-frère qui est de la tribu des achuars et chef de leur communauté. Il vit au sommet de la montagne, c’est parti ! Arrivés à proximité de la maison de Jony on fait un cri caractéristique pour nous signaler. On prend le gouter avec lui : On croque dans de la canne à sucre, on suce le jus et on recrache l’écorce. On s’organise pour le lendemain.

Le soir venu je rencontre deux italiens qui dorment dans une cabane à côté. On prépare une décoction de « wayusa »… On ne comprend pas bien à quoi ça sert, mais bon… Après mangé, on fait une ballade nocturne dans la forêt. On croise plein d’insectes de toutes sortes.

Le lendemain matin, 4h30 la corne de brume retentit !! C’est notre pote Jony qui nous réveille. On se retrouve à 4 avec les italiens autour du feu où mijote notre décoction de la veille. Le liquide est noir. On comprend maintenant l’objectif de ce breuvage : Il faut en boire plein (ce n’est pas mauvais), et le but est de vomir ! Une bonne gerbe des familles de bon matin ça fait plaisir !! Cela permet de resserrer les liens et de nettoyer son système digestif. Le père de Jony le fait tout les matins et se porte bien à priori…

Nous partons à deux avec Jony en pirogue où nous sommes seuls au monde à part des loutres qui nous escortent. Après 30 min de navigation on accoste. Un 4x4 remonte notre pirogue sur la rive et un ingénieux système permet de caler la pirogue en équilibre sur le véhicule. On monte sur les pirogues en équilibre et la voiture nous emmène jusqu’à une fabrique de chocolat. Un mec nous montre toutes les étapes de fabrication. On manipule et on goûte. Humm…

Je passe le reste de la journée avec Jony. Nous visitons une cascade sacrée. Il faut plonger en-dessous pour purifier le corps et l’âme. Mon élastique à cheveux à souhaité rester se purifier un peu plus longtemps. J’ai trouvé une petite liane qui fera le job… Nous grimpons jusqu’à un mirador avec une grande corde pour faire Tarzan. On a vraiment l’impression de voler quand on se jette du haut de la falaise. Lors de notre ballade il me montre de la « tsita », une plante qui soigne la toux. Il me demande si je veux essayer. Il prend sa machette (qu’il a toujours sur lui) et extrait un petit peu de sève qu’il faut sniffer… Pas très agréable.

J’ai pu apprendre beaucoup du fonctionnement de la communauté, de la politique, des croyances, des mœurs, et du mode de vie. C’était top. Le soir, retour à Quito pour prendre l’avion.