Suceava


Dans un rayon de 40km, il y a 7 ou 8 monastères que nous aimerions visiter.

Nous décidons donc de louer une voiture et de dormir dedans, certes pour économiser... mais aussi pour être autonomes.

 

Nous prenons un bus jusqu’à Suceava (prononcé Soutchava), puis un taxi jusqu’à l’agence de location de voitures. Arrivés sur place, le mec nous annonce que nous ne sommes pas au bon endroit.

 

Nous cherchons le portable de Manon pour vérifier sur le mail, et là,... pas de portable !!!

Nous l’avons oublié dans le taxi !

 

Nous sommes dans la 3ème ville du pays et les taxis se comptent par centaines…

Notre chauffeur avait le mérite d’être reconnaissable : Tatouages sur les bras, les cheveux rasés à part une tresse qui lui tombe dans le cou… Nous décidons de retourner à la gare pourvoir si par hasard il n’y est pas.

 

Le mec de l’agence nous dit que les taxis vont souvent au centre commercial, pas très  loin.

C’est parti ! Nous y allons au pas de course et….Ben NON  ! Il n’est pas là, on reprend un taxi pour aller à la gare. Nous demandons auxautres chauffeurs s’ils le connaissent. Nous arrivons tout de même à trouver  quelqu’un qui le connait et qui appelle la centrale pour avoir un numéro. Une autre personne parlant anglais l’appelle. Notre chauffeur a eu six autres clients après nous mais... il a le téléphone avec lui !

 

Et il revient nous le rapporter... MAZELTOV (ou grosse chattasse à Mireille, comme on veut) !

 

Notre nouveau copain (celui qui parle anglais) se démène pour nous trouver une voiture à louer car nous avons dépassé l’heure de la réservation. Dommage, mais, il n’y a plus rien (week-end de l’ascension + pays croyant, ça ne nous aide pas dans nos affaires). On repart avec notre chauffeur pour aller à la gare ferroviaire afin de  réserver nos billets de trains pour rentrer en France. Un peu d’anticipation ne fera pas de mal.

Après 45 minutes d'attent, la dame du guichet nous annonce qu’elle n’arrive pas à les réserver !

 

Et c’est parti pour un beau "48 heures de loose" !

 

On loue une chambre dans une auberge sur place et nous décidons de faire les visites du lendemain en transport en commun. Nous y rencontrons "Martine", une française, « prof de froid » (et oui !) avec qui nous refaisons le monde une bonne partie de la soirée et qui fera un bout de route avec nous, le lendemain.

 

Nous partons tous les trois, à la fraiche, à 7h, en taxi, jusqu’au monastère Dragomita.

Croyez-nous si vous voulez, mais nous ne trouvions pas de taxi et là (comme dans les films) nous nous retournons "au ralenti",  un taxi se gare et là, miracle, c’est … notre T-T ! Le Tatoué-Taxi ! La vie, parfo is !

 

 Arrivés au monastère, il est encore fermé mais nous entendons le chants des nonnes faisant la prière, et c'est sublime !

 

 Après 1h30 d’attente, nous entrons dans le monastère qui est en rénovation, ce qui enlève une bonne partie de son charme… Mais, une nonne nous donne du raisin et des brugnons, donc, ça va, on est content !

Nous continuons notre route par une balade de 6 km jusqu’à une église classée, mais; fermée…

 

 

Nous rentrons à notre auberge en stop (charrette-stop et 4x4-stop) et nous refaisons nos sacs.

Tout  s’enchaine bien et nous arrivons à Sucevita !

Nous voulons manger un bout mais il n’y a pas de restaurant dans le « centre-ville ».

Nous nous contentons d’un pique-nique de fortune.

Le monastère vaut le coup. Il est différent de la région "Moldavie". Ici, en Bucovine, les murs extérieurs des monastères sont peints ! Effet garanti !

 

Nous faisons du stop (avec succès cette fois) pour rentrer à notre auberge !


Moldovita

Vu que le stop a l’air de fonctionner, et que les bus se font rares par ici, nous continuons sur notre lancée. Nous nous faisons prendre par un roumain passionné de sport extrême. Nous passons devant une tyrolienne longue d’un kilomètre… C'est tentant mais il y a, à priori, deux heures d’attente, donc, nous passons notre chemin.

 

Nous arrivons au monastère de Moldovita.

C’est le plus beau monastère que nous ayons vu .

 

Les peintures extérieures sont bien conservées et l’atmosphère y est paisible. Un garagiste roumain nous prend en stop et nous emmène directement à notre auberge. Manque de bol, nous nous sommes trompés, et l’auberge est à plusieurs kilomètres de là. Nous refaisons du stop pour aller directement au monastère de Voronet décrit comme « la chapelle Sixtine de l’orient… »

 

Nous sommes pris en stop par un taxi ! On arrête pas le progrès !

Ce monastère est très (trop) touristique et  du coup, perd de son charme.

On y accède par une grande allée bordée  de nombreuses petites boutiques de souvenirs.

L’accès au monastère y est restreint, c’est dommage !

 

Puis, direction l’auberge en taxi car le stop a l’air galère et on est rincé. Nous mangeons à l’auberge et les hôtes nous offrent un verre de swika (alcool local de prunes).

Nous inventons des jeux (on a perdu notre  jeu de cartes !). Et pendant ce temps-là, une colonie d’ados fait la teuf au fond du jardin.

 

Le lendemain, nous prenons le temps de faire une lessive avant d’aller voir un dernier monastère (hé oui, c’est l’activité principale en Roumanie). Nous trouvons une pension où nous mangeons une soupe troooop bonne. Nous pensions que c’était l’intégralité du repas, quand, soudain, le serveur nous ramène 6 plats de viandes et de légumes… Puis, un dessert… Forcément, nous repartons le ventre plus que blindé. Mais ça faisait longtemps que nous n’avions pas aussi bien mangé (depuis les petits plats de Crit’).

 

Nous prenons un train jusqu’à Suceava et nous réessayons de réserver notre trajet de retour, et ce coup-ci, ça fonctionne ! Nous reprenons un train pour Baia Mare.

 

Dans notre compartiment, nous faisons la connaissance d' une famille de quatre personnes  : Joan, Maria et deux de leurs sept enfants !

Nous passerons 6h à discuter en Roumain, en nous aidant des images d’une bible illustrée !

 

Ils vont voir un cardiologue pour qu' une de leur fille puisse se faire opérer. Ils nous invitent chaleureusement à venir chez eux l’année prochaine. Là,  ils tueront le cochon pour notre arrivée !

 

 

Nous attendons 5 heures dans une gare de nuit avant de reprendre un train puis un bus et enfin arriver à Sighetu Marmatiei, notre destination !


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